A force de manquer d'amour ~ 30 Novembre 2022

Parlons de l’influence de l’amour sur les humains, les hommes et les femmes. Sur vous, sur moi… Premièrement, nous avons ici deux types d’amour. Deux types totalement différents mais qui ont tous deux une influence plus ou moins indirecte sur le développement de chaque individu, dès lors de sa naissance, jusqu’à sa mort. Le premier, l’amour entre deux personnes. Cet amour que l’on retrouve pendu aux lèvres de tous, sans (presque aucune) exception. L’amour qui unit, réunit, rassemble deux êtres, deux âmes, deux hommes, deux femmes, un homme et une femme… Ces relations charnelles qui animent la vie de tous… L’amour est présenté comme le sentiment le plus beau, le plus digne présent sur cette terre. Et pourtant… Derrière les apparences, il est mensonger, trompeur et manipulateur. L’amour, associé à la passion, passion dont découle la violence, la perte de la maîtrise et la servitude négative. Mais pourquoi l’amour est-il finalement un sentiment qui n’est qu’une peinture mensongère du bonheur ? Aimer quelqu’un… L’humanité d’aujourd’hui a oublié ce qu’est réellement d’aimer. Tout est devenu superficiel, superflu, les « je t’aime » se distribuent à longueur de journée, aussi légers que le vent, sans la conscience que ces trois mots peuvent avoir un poids immense sur chacun. Le mental, le moral, les perceptions… De nos jours, l’amour est devenu une chose. Les Hommes croient qu’ils sont amoureux, puis décident qu’ils aiment leur partenaire pour ce qu’ils sont et pas uniquement pour ce qu’ils leur apportent. Et c’est là que l’idée que l’amour n’est que la réponse à la satisfaction d’un besoin personnel à travers ce soi-disant «besoin de l’autre ». De nos jours, l’amour est vulgarisé. Les réels sentiments bafoués. Ce que l’on croit aimer chez une personne n’est en réalité que notre propre miroir, ou alors les éléments qui devraient combler le vide présent au creux de nos êtres. Nous « aimons » parce que la personne nous ressemble, parce qu’elle nous permet de nous sentir dans notre zone de confort. Nous « aimons » parce que la personne à ce que nous n’avons pas. Parce qu’elle est ce que nous ne sommes pas. Ce désir d’avoir ce que l’on ne possède pas. Si cet objet, cet élément se trouve chez l’autre, n’allons nous pas faire en sorte que cette personne reste auprès de nous, ne s’en aille pas, ne nous quitte pas ? Alors oui, l’Homme fera tout pour garder son partenaire auprès de lui avec comme excuse « l’amour » alors que cet « amour » n’est que la manifestation de l’objet de ses désirs. Peut-on dire alors que l’amour n’est qu’illusion et manipulation ? Qu’il fait de ses victimes des esclaves ? Qu’il n’est qu’entrave à notre liberté ? Lorsque la manipulation entre en jeux, nous devenons maître de l’autre. Nous le contrôlons à notre avantage, à notre envie. Et l’autre, se conforte dans l’illusion que nous lui imposons, comme « l’amour ». Etre manipulé, être fait esclave de l’autre sous le poids de « l’amour », notre liberté, notre vie ne nous appartient plus. Et pourtant un cercle vicieux fait surface. Manipuler l’autre pour le conserver près de soi pour satisfaire en permanence ses propres besoins, n’est-ce pas ici la simple définition d’une dépendance ? Que l’on vous parlera de dépendance affective, de dépendance émotionnelle.. Mais ici la dépendance que nous visons n’est que plus malsaine. Ce vice entre le manipulé et le manipulateur… Finalement, tous deux sont privés, se privent de leur liberté. Alors l’amour, présenté comme sentiment beau et pur n’est-il finalement qu’une trahison ? Celui, celle qui s’en rendra compte, ne se sentira que blessé, trahi par toutes ces promesses, ces idées fausses, ces belles paroles. Celui-ci modifiera sa façon de penser, son rapport aux autres, modifiera la nature de ses relations, aura tendance à devenir plus méfiant, plus suspicieux. Peut-on avancer que « L’amour » d’abord présent entre deux personnes, donc sentiment intime et personnel, aurait finalement un rôle dans le développement de l’individu ? Que ce soit un rôle « positif » ou alors « négatif » ? Qu’il impacterait la relation aux autres, modifierai le fonctionnement et le comportement de chaque individu ? L’amour finalement ne serait-il pas l’instrument à la création de l’individu ? Que son passage marquerait chaque personne, la transformerait, la formerait ?