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Un monde putride ~ 29 Janvier 2023



Un beau matin, je regardais le soleil se lever. Je contemplais ces couleurs rose orange et doré qui coloraient le ciel; les nuages, cette douce chaleur des rayons qui caressaient ma peau. J'ai fermé les yeux et j'ai vu.


Et c'est à cet instant que j'ai compris.


J'ai compris que le monde ne deviendrait pas meilleur.


J'ai compris que nous étions déjà tous une cause perdue.


J'ai compris que rien ne changerait, que tout resterait immuable, malgré la volonté du monde.


Alors pourquoi se restreindre, pourquoi vouloir se gâcher la vie les uns les autres, subir plutôt que de vivre, se laisser mourir sous des contraintes, se laisser mourir avec des maux, des mots non prononcés, cachés, enfouis au fond de nos cœurs, de nos poitrines, des nœuds qui bloquent notre respiration, qui bloquent l'accès de l'air à nos poumons, qui nous essoufflent nous épuisent et nous tuent, nous font souffrir, nous utilisent jusqu'à nous dérober, nous voler notre dernier souffle...



Pourquoi?


A l'instant même où cette interrogative me traversait l'esprit, je n'en avais pas la moindre réponse.


Alors je suis retournée en arrière, je suis retournée dans le passé, dans le plus profond de ma mémoire, de mes souvenirs les plus reculés.



_ Dis-moi maman, est-ce que les animaux ils peuvent parler?


_ Dis-moi maman, est-ce que l'amour des contes de fée existe?


_ Dis-moi maman, est-ce que vous vous aimez papa et toi?


_ Maman! Je veux avoir un amoureux et être comme papa et toi!



Puis quelques années plus tard...


_ Dis-moi maman, pourquoi tu pleures?


_ Dis-moi maman, pourquoi il a claqué la porte?



Et encore quelques mois plus tard...


_ Dis-moi grande sœur, pourquoi maman est à l'hôpital?


_ Dis-moi grande sœur, pourquoi papa il pleure?



Et au dernier moment...


_ Dis-moi papa... Pourquoi on part avec maman, mais sans toi...




C'est à cet instant précis que j'ai compris que tout ce qu'on voyait, que tout ce qu'on montrait ne servait que de façade pour se protéger de ce monde là.

De ce monde qui est le nôtre.

De ce monde qui nous brise, qui nous empoisonne, qui nous pourrit jusqu'à la moelle.

De ce monde contaminé, où le malheur et le désespoir, la tristesse et la haine sont un virus qui ne cesse de circuler, de toucher les cœurs, de s'attaquer aux familles, aux amants, aux frères et sœurs; qui nous touche d'abord l'humeur, puis le cœur et se transforme en tumeur...



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